1. Rhythmus 21 de Hans Richter (1921, 3:42 min, 16mm)
2. Opus I de Walter Ruttmann (1921-1925, 11min, 16mm)
3. Wax Experiment d’Oskar Fischinger (1923, 9 min, 16 mm)
4. Studie N°5 d’Oskar Fischinger (1930, 3 min, 16 mm)
5. The Birth of a Robot de Len Lye (1936, 7 min, 16 mm)
6. Free Radicals de Len Lye (1957-1979, 5 min)
7. Mankinda de Stan Vanderbeek (1957, 9 min, 16mm)
8. Eyewash de Robert Breer (1959, 3:09 min, 16mm)
9. Allures de Jordan Belson (1961, 7 min, 16 mm)
10. Persian Pickles de Jodi Mack (2012, 3 min, 16 mm)
"Les techniques d’animation ne sont pas nées avec l’invention du cinéma, elles l’ont précédée : les jouets optiques, phénakistiscope, thaumatrope... – qui peuplent l’imaginaire visuel du XIXe siècle proposaient, avant même l’ère de la reproductiblité technique, des modes d’animation des images auxquels le cinéma allait associer la prise de vue réelle pour donner naissance au dessin animé moderne. Ce n’est cependant qu’au commencement des années 1920, avec les premiers films abstraits réalisés en Allemagne par Walter Ruttmann (la série des Opus), Hans Richter (la série des Rythmes) ou Viking Eggeling (Symphonie diagonale) que le cinéma d’avant-garde allait s’approprier les techniques de l’animation et s’émanciper de l’impératif de la prise de vue réelle qui fait du film une extension du photographique au mouvement et au temps. Désormais, l’histoire de l’animation expérimentale sera celle d’une exploration systématique des procédures de transfert qui conduisent du dessin, de la peinture et de la gravure, voire de la sculpture au medium filmique, dont la définition se trouve ainsi modifiée en même temps que la position qu’il occupe dans le champ des arts plastiques."
Philippe-Alain Michaud, conservateur de la collection FILM du MNAM-Centre Pompidou (Entrevues, Octobre 2018)