Otar Iosseliani

Et la lumière fut

And then there was light

Otar Iosseliani

1989
France / Germany / Italy
105 min
Fiction
Colors

Un jour j'ai feuilleté un livre de photos prises en Afrique, et, sans connaitre ce continent, convaincu seulement par les regards émouvants et les visages de ces gens sans défense devant l'ouragan qui s'approche d'eux, j'ai pensé qu'on pouvait mettre en évidence dans ce pays la chute d'une certaine culture, considérée comme une culture primitive par les autres civilisations plus industrialisées et elles-mêmes privées de culture, donc encore plus primitives. La destruction d'une culture au sein d'un microcosme de relations humaines pouvait s'inscrire dans le genre de la fable que j'essaie de poursuivre dans tous mes films. J'ai écrit le squelette de cette fable et je suis parti en Afrique pour les repérages avec l'idée de justifier l'arbitraire et l'a priori de mes idées. Je voulais que la matière humaine qui allait incarner ma pensée soit tout à fait dans le sens de cette idée de pureté. (…) Voyager sur des crocodiles, souffler et déclencher le vent, faire revivre quelqu'un qui a la tête coupée, produire le feu ou la pluie instantanément par la parole, tout cela appartient aux contes africains. Notre but était d'établi dès le début du film un contrat avec le spectateur : rien n'est étrange, tout est réel, simple et possible. 

(Otar Iosseliani, Cahiers du cinéma, n°427, janvier 1990)

Interprétation
Sigalon Sagna, Saly Badji, Binta Cissé, Marie-Christine Dième, Alpha Sane
Scénario
Otar Iosseliani
Photographie
Robert Alazraki
Son
Alix Comte
Montage
Otar Iosseliani, Ursula West, Marie-Agnès Blum
Musique
Nicolas Zourabichvili
Production
Les Films du Triangle, Direkt Film GmbH, La Sept

Recherche

×
Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription est confirmée.

Newsletter